Le parrain et ses petits protégés

Publié le par jdor

Ceux qui me suivent régulièrement doivent se demander s’il ne s’agit pas, de ma  part, d’une marotte, que de rappeler les liens entre Paul Desmarais et Nicolas Sarkozy. En fait, ce n’est pas ça. Mais je vois dans cette relation particulière l’explication d’une bonne partie de la politique de Sarkozy.

Ainsi, pourquoi Sarkozy est-il une anomalie de la politique française ? Pourquoi, comme le disait Dominique de Villepin, Sarkozy est-il « le problème » de la France ?

Hormis son probable goût naturel pour l’argent, qu’il a largement démontré dans certains discours et toute une partie de son mandat bling-bling, si l’on connaît ses relations privilégiées avec Paul Desmarais, ont comprend aisément qu’il s’est lié les mains. Car Desmarais fait partie de ces quelques hommes qui n’ont que haine et mépris pour les pauvres, pour les peuples, pour tout ce qui se trouve politiquement à gauche, tout ce qui ressort d’une politique sociale d’aide aux démunis, comme les chômeurs ou les malades et qui a même détesté de Gaulle.

C’est que le général, en son temps, par son vibrant « Vive le Québec Libre » contrariait sérieusement les plans de bonhomme. C’est que le général, lui, avait un réel amour de la France, de sa patrie, chose qu’ignore un homme d’affaire amoureux de la mondialisation. Pour ce type de petits dictateurs, les nations n’ont aucune importance, ce qui compte, ce sont les empires financiers, et rien qu’eux. L’idéologie d’un Desmarais l’amène à n’avoir que du respect et de l’amour pour l’argent et les quelques très riches qu’il génère. Du coup, évidemment, ses petits protégés, Sarkozy en France et Charest au Québec, ne peuvent et ne doivent que partager et appliquer la même idéologie. On les voit à l’œuvre dans les deux pays, hélas…

Sachant cela, n’imaginez pas que Sarkozy luttera sérieusement contre la puissance des banquiers, si véreux qu’ils soient ; ne croyez pas qu’il luttera pour la grandeur de la France, ; la France, il s’en fiche ; ne croyez pas, ne serait-ce qu’un instant, que les destructions sociales sont le fruit du hasard ou d’une malheureuse crise financière ; ne croyez pas non plus que la destruction des services sociaux et publics sont un accident de l’histoire en marche. Ces politiques se font contre les Nations et en faveur de la mondialisation, la pire des mondialisation, celle des multinationales, celles du pouvoir d’une poignée d’humains sans scrupules.

C’est la moindre des choses que Sarkozy renvoie « l’ascenseur » à celui qui l’a tant aidé à devenir Président de notre pauvre pays. A l’heure de la mondialisation des empires privés et voraces, il ne suffit plus de chercher à comprendre la politique en se regardant le nombril, il faut regarder où se trouve le pouvoir qui amène les calamités.

C’est en ce sens, au moment ou Sarko remonte dans les sondages, à quelques mois de la prochaine présidentielle, qu’il est important de rappeler, régulièrement, qui à fait « roi » notre petit Président et quel était son intérêt. Pour ce faire, je publie ce court article venant du Québec, un article éclairant, un article déjà publié en France, mais qu’il ne faut pas oublier. (Jean Dornac)

 


 

Les pions, Sarkozy et Charest

L’ordre marchand contre l’État-nation

Article daté du 4 février 2009

Par Jean-Claude Pomerleau

La mondialisation de l’économie a produit une nouvelle bourgeoisie, la “Superclass”, qui dans sa marche pour dominer le monde a la particularité d’avoir abandonné toute référence à une loyauté nationale.

Un des papes de cette élite, M. David Rockefeller, a communiqué sa vision de la philosophie de l’ordre marchand lors d’une réunion du fameux groupe Bilderberg à Baden-Baden (Allemagne) en Juin 1991 : “(…). The supranational sovereignty of an intellectual elite and world bankers is surely preferable to the national auto-determination practiced in the past centuries.

L’ordre marchand est donc confronté à l’État-nation qui, quand il est dirigé par des politiciens voués à l’intérêt national, peut être un frein à ses ambitions. Tous les moyens sont bons pour neutraliser ce seul rempart qui reste pour s’opposer à ses visées et défendre la démocratie : la déstabilisation de l’État, sa destruction, ou plus simplement, placer des pions politiques prêt à brader l’intérêt national pour un gain personnel. Ce qui est exactement le cas avec Sarkosy et Charest qui s’affichent sans gêne.

Les deux dansent sur la musique d’un membre éminent de la Superclass : Paul Desmarais, qui possède la moitié des médias du Québec (Gesca-La Presse). Ne comptez par sur ces « gardiens du pouvoir » pour défendre l’intérêt national du Québec. Ne comptez pas non plus sur la Société Radio-Canada, puisqu’elle a une entente secrète avec Gesca qui a été révélée grâce au travail acharné de M. Patrick Bourgeois (Journal Le Québécois).

Mais comptez plus sur le Journal de Montréal, lequel fut mis en demeure par Gesca, lui ordonnant de ne pas donner suite à cette histoire d’entente secrète. C’est le contraire qui s’est produit : Le J de M a fait écho au travail de M Bourgeois à quelques reprises depuis. Et en rajoute. Le 10 Mai 2008 en page 21, M Chartrand consacre un article édifiant sur l’influence de Paul Desmarais sur le « pion » Sarkozy, pour conclure : « Y a-t-il encore quelqu’un qui doute de l’influence que possède le milliardaire canadien sur le président de la France ? Et surtout sur la question du Québec ? »

Il serait temps que ceux qui ont à cœur l’intérêt national arrêtent d’acheter les journaux de Gesca et de nourrir ainsi la bête qui est notre pire ennemi. Et peut être revenir lire… le journal du peuple.

http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/02/04-les-pions-sarkozy-et-charest.qc

 

 

Publié dans Idéologies néfastes

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