Québec : La lutte continue avec le courage des « pionniers »

Publié le par jdor

Je vous invite à lire le texte suivant, venant de Vigile.net, qui montre où se trouve la responsabilité des violences, et à regarder ces deux vidéos. La première (13 minutes 42 secondes) est une entrevue avec Dominic Champagne, organisateur du rassemblement du 22 avril 2012. Il explique le fond essentiel des enjeux en cours.
La deuxième vidéo (4 minutes 51 secondes) est un Lipdub organisé par les étudiants. Ils veulent montrer qu’ils ne sont pas des casseurs violents comme Jean Charest voudrait tant le faire croire au peuple ! Quelle honte, ce pouvoir qui ressemble tant à celui de Sarkzoy… (Jean Dornac)


 

Modération et ratonnades

Il est plaisant de lire les éditoriaux appelant les étudiants à la modération lorsque 99% de la violence origine des forces dites de police.

Par Raymond POULIN - Tribune libre de Vigile
samedi 28 avril 2012

police.jpgIl est plaisant de lire les éditoriaux appelant les étudiants à la modération lorsque 99% de la violence est à l’origine des forces dites de police. Il est franchement bidonnant de lire les sites de SRC, La Presse et autres grands médias pour apprendre (comment apprendre la fausseté...) qu’une vitre cassée (par qui ?) vaut une centaine de coups de matraque, du poivre de Cayenne et des bombes assourdissantes, quand ce n’est pas quelques jambes cassées voire un oeil crevé, un homme pacifique de plus de 70 ans (Charles Castonguay) jeté violemment à terre par un beu de l’Outaouais, ou une jeune fille projetée sur le sol par un autre ruminant, qui s’apprête à fesser dessus tout en pesant de tout son poids sur une de ses jambes avec des bottes de Ranger. Tout ça au nom de la loi et de l’ordre. J’avais déjà vu les mêmes scènes, mais elles se passaient dans des dictatures et des républiques de bananes (pléonasme vicieux, mais le vice n’est pas du côté de ce dernier).

Ce sont mes étudiants qui pataugent là-dedans et qui mangent des coups parce qu’ils ont commis la faute de croire aux droits de dissidence et de manifestation garanties par le droit international. La même faute que j’ai commise à la fin des années soixante et pendant les années soixante-dix. À 69 ans, je n’ai plus la force ni la santé nécessaires pour les accompagner dans la rue et leur enseigner comment basculer un pandore, hélas ! J’ai seulement celles de leur dire que chaque horion qu’ils reçoivent, je le ressens sur la tête, les côtes et les vertèbres. Et il me prend l’envie, un peu trop tard, de leur enseigner des méthodes d’auto-défense plutôt que la littérature. Après tout, n’est-on pas à l’ère des savoir-faire plutôt qu’à celle de la connaissance ? En tout cas, c’est ce qu’enseignent les experts, sinon en pédagogie du moins en manuels scolaires.

SnapShot_120425_115643-2-70a00.jpgMais il ne faut pas trop en vouloir aux matamores casqués et au badge masqué : ils obéissent aux ordres. Sans doute ignorent-ils que, depuis le procès de Nuremberg, cette raison ne tient pas. Mais un être humain a-t-il donc besoin de Nuremberg pour écouter sa conscience ? À la condition, bien sûr, d’en avoir une derrière son gilet pare-balles et l’étui de son Beretta 9mm (à moins qu’il en soit encore au Smith & Wesson .38 spécial).

Quand ceux qui ont les deux mains sur le volant sont capables de cautionner ceux qui ont les deux pieds sur le manifestant (après avoir exonéré ceux qui ont les deux pieds sur la même langue en mettant les deux langues sur le même pied, merci M. Hanse !), il est l’heure de leur mettre le pied au derrière.

Sources : http://www.vigile.net/Moderation-et-ratonnades


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