Et si on parlait « tendresse » ?...

Publié le par jdor

Par Dominique Dupuy

Même si ce blog est dédié à la politique et à l’humour, il faut se rappeler que la politique n’est que ce qu’elle est, peu de choses en définitive, puisque, désormais, de façon très claire, c’est le monde honnis de la finance qui décide de notre avenir et, là, sans la moindre tendresse… Alors, pour changer un peu, pourquoi ne pas laisser la parole à une femme qui nous parle de tendresse ? (Jean Dornac)



Revenir à une tendresse presque enfantine, l'amour n’est que souffrance !
Immense lassitude face à cette montagne aux neiges éternelles, inaccessible. Elle a froid.
Soupir d'impuissance face à cette "chose" qui la broie toujours et ne l’épanouit pas.
Seule la tendresse la rend utile au monde, lui donne un sens.
L'amour ça prend, ça bat, ça brouille les idées.
La tendresse c'est patient, ça construit tranquillement.
L’amour ne comble que des manques, il renvoie à soi-même, c’est tout.
La tendresse porte, elle n'a pas peur de la vie quand celle-ci se fait garce.
La tendresse n'est qu'altruisme et douceur.

Elle découvre, effeuille tendrement l’âme de l’autre. Il faut la laisser faire car elle est sans limite, elle est intensité. D'aucun vous diront qu'elle n'est que sécurité. Les idiots ... s'ils savaient !
Oui, il y a aussi et toujours les adeptes de l’amour, de la passion, du rouge et des flammes.
Oui … celui qui vous laisse assis là, hébété, frappé de plein fouet, brisé.
Il y a encore les adeptes de l’amour qui transcende où même l’amour à la Kalil, celui entre raison, intelligence, don, bataille, enfin, le parfait quoi !

Comme il faut du temps pour la reconnaître, oser se l’approprier pour l’offrir. De celle qui emporte dans une volute légèrement opaque - pour protéger des regards trompeurs de l'amour - tel un air d'opéra. Souffle puissant, profond, vrai de la tendresse. Tellement peu savent, tant la dénigrent.
Apprendre à l’approcher, la faire sienne, inépuisable et en comprendre les mystères.

La tendresse se fait légère, énigmatique. Telle une gamme, telle une main caressant un bras dans un geste de don entier, elle porte les sentiments avec la force d’un géant.

Tendresse du courage et de l’espoir.
Tel cet homme debout à côté du lit de sa femme mourante, chambre d’hôpital impersonnelle. Il lui caresse la joue, tendrement « mon bébé, ma petite femme », et ce regard … Je sors de la pièce, c’est trop de don, je regarde dehors, pff… il pleut encore où quoi ? Toute cette tendresse qui subitement nous a transportée, c’était géant !

Tiens, tu vois, si tu me donnais la tienne, si tu cessais de me répéter "je t'aime", mais si tu me murmurais tendrement "c'est toi, toi ..." Si tu me reconnaissais enfin et passais ta main sur ma joue - frôlement, tendrement - tu laisserais alors le silence nous envelopper de cette volute filant dans les airs.

La tendresse comme reconnaître l'autre dans son essentiel, c'est bien autre chose que l’amour ça, non ? Indicible.

L’amour … On ne dit jamais "je t'aime" qu’à soi-même tu sais.

Référence à l’œuvre « Le prophète » de Kalil Gibran

Publié dans Réflexions

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article